Effets trophiques de l'hydrocortisone et de la pancréozymine sur le pancréas du jeune rat

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Publication date
1978Author(s)
Hébert, Françoise
Subject
PancréasAbstract
Cette étude fut inspirée par les résultats récents de plusieurs auteurs qui ont démontré que les hormones gastrointestinales gastrine, pancréozymine et sécrétine favorisaient la croissance du tissu pancréatique chez l'animal adulte. Une seule étude par contre, celle de BRANTS et MORISSET (1976), démontrait que la pancréozymine n'avait aucun effet trophique avant le sevrage avec une action modérée peu après. Sachant d'après les travaux de MELMED et al. (1976) que le pan créas du jeune rat de 18 jours pouvait s'hypertrophier et proliférer simultanément après l'ingestion d'inhibiteur de trypsine et connaissant que cet inhibiteur libérait de la pancréozymine endogène (GREEN et LYMAN, 1972; YANATORI et FUJITA, 1976), nous avons cru que le développement du pancréas du jeune rat en croissance pouvait être sous la responsabilité d'une association multi-hormonale. Nous avons alors décidé d'étudier les effets d'un glucocortico de seul et associé à la pancréozymine car il est bien connu que les hormones du cortex surrénalien favorisent la maturation des enzymes du pancréas exocrine chez le foetus (McEVOY et al., 1976) et peu après la naissance (SESSO, 1962). Le présent mémoire nous a permis d'établir qu'une série de 2, 3 ou 4 injections d'hydrocortisone à une dose de 0.5 g/100 g de poids corporel donnée à des rats sacrifiés à 11 jours a provoqué une prolifération des cellules pancréatiques en nous basant sur l'augmentation de l'ADN total. Ce même corticostéro de injecté à des rats de 8 jours et sacrifiés à 12 jours a causé une hypertrophie des acini. Après 3 et 4 injections, on a retrouvé associée à l'hyperplasie de l'hypertrophie. Chez les rats âgés de 26 et 35 jours, l’hydrocortisone n’a provoqué aucun effet majeur si ce n'est que de causer des augmentations au niveau des concentrations d'amylase et de chymotrypsine. Le traitement à la pancréozymine seule, 20 unités IVY/Kg, deux fois par jour pendant cinq jours, n'a eu aucun effet chez le rat non sevré âgé de 11 jours. Le même traitement appliqué à des rats de 26 jours a provoqué de l'hyperplasie en p us d'augmenter les concentrations d'amylase et de chymotrypsine. Chez les rats de 35 jours, l'effet majeur de l'hormone duodénale se situe au niveau de la concentration de chymotrypsine. Lorsque l'on a associé l'hydrocortisone à la pancréozymine, on a réussi à déclencher la prolifération du tissu pancréatique chez le rat de 11 jours; cette action trophique des deux hormones n'a été rendue possible que par l'injection du stéroïde le soir du 7ème jour. Chez les rats de 26 et 35 jours, l'association des deux hormones n'a eu aucun effet positif sur la croissance du tissu. On a par contre observé des augmentations au niveau des concentrations d'ARN, d'amylase et de chymotrypsine chez les rats de 26 jours et de l'hypertrophie chez ceux de 35 jours. Nos résultats semblent favoriser l'hypothèse que la croissance du pancréas avant sevrage soit régularisée par une association multi-hormonale; nous avons mis en évidence une de ces combinaisons-possibles. Cette dernière ne semble cependant pas efficace après le sevrage et d'autres travaux seront donc requis pour découvrir d'autres facteurs hormonaux qui associés à la pancréozymine pourraient assurer un développement normal de cet organe.
Collection
- Sciences – Mémoires [1753]