Évolution avec l'âge et essais d'induction précoce des enzymes digestives chez le rat, le veau et le porcelet

Abstract

L'objet de ce travail était de mieux connaître le développement du système digestif des jeunes mammifères et d'essayer d'accélérer ce développement par des traitements aux hormones, ce qui pourrait éventuellement permettre un sevrage précoce. Un premier objectif était de déterminer et par la suite de comparer les profils d'évolution avec l'âge de l'activité protéolytique de la muqueuse gastrique chez le rat, le veau et le porc. Un deuxième objectif est d'étudier les effets des glucocorticoÏdes sur les niveaux d'activité des enzymes digestives de l'estomac (caillette chez le veau) et du pancréas. Cette étude a permis d'établir le profil d'évolution avec l'âge de l'activité protéolytique de la muqueuse de la caillette du veau. Chez le rat et le porc, les profils d'évolution de l'activité protéolytique de la muqueuse gastrique se ressemblent mais ces derniers sont différents de celui observé chez le veau. Les glucocorticoÏdes, lorsqu'injectés en bas âge, ont produit une augmentation de l'activité protéolytique de la muqueuse gastrique chez le rat et une diminution chez le veau tandis qu'aucun effet significatif n'a été observé sur la muqueuse gastrique du porcelet. Chez le rat, nous avons observé que les glucocorticoÏdes causaient des changements qualitatifs des protéases de la muqueuse gastrique actives à pH acide. De plus, les glucocorticoides ont produit des augmentations des niveaux d'amylase et de chymotrypsine dans le pancréas de veau. Ces changements au niveau des enzymes digestives provoqués à la suite d'un traitement aux glucocorticoides, sont considérés comme étant une accélération du développement normal de la muqueuse gastrique. La réponse de la muqueuse gastrique et du pancréas n'a été obtenue qu'avec des fortes doses d'hormones et cette réponse est dépendante de l'âge à l'injection. Dans nos conditions expérimentales, les changements au niveau des enzymes digestives observés à la suite de l'injection de glucocortico1des ne se sont pas reflétés dans le niveau de consommation de lait ou de moulée des veaux.