Impacts sur l'environnement de la gestion de résidus huileux par dégradation biologique

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Publication date
1979Author(s)
Alie, Robert
Subject
PétroleAbstract
Les résidus huileux de la raffinerie Gulf à Montréal-Est sont éliminés par épandage sur des lits de terre où les microorganismes telluriques assurent leur dégradation. Cette façon de procéder permet de réaliser des économies appréciables au chapitre de la gestion des déchets liquides. Quatre bassins, d'une superficie totale de 19,500 m2 , servent à la biodégradation des résidus huileux. En 1977, 8,400 m3 de déchets huileux ont été incorporés au sol des bassins. La saturation à outrance des lits de terre rend le milieu inapte à une dégradation aérobie des hydrocarbures. Les précipitations contribuent d'une façon non négligeable à cet état de saturation. L'addition d'une quantité connue d'hydrocarbures à un volume déterminé de sol permet d'établir un taux théorique de biodégradation. Dans des conditions idéales, le taux de biodégradation atteint 10.1 kg/m3/mois. La détermination du pourcentage d'huile résiduelle dans les bassins a permis de voir que le taux d'imprégnation des lits de terre est nettement supérieur au taux d'assimilation par les bactéries. L'estimation des populations de microorganismes n’a apporté que des renseignements restreints. La croissance des végétaux, même sur des terrains faiblement contaminés, est fortement handicapée par la présence d'huile. Le mode d'opération des bassins favorise l'évaporation des composés volatils. De fortes concentrations d'hydrocarbures dans l'air (110 ppm) ont été relevées. Lors d'une étude réalisée antérieurement, on a mentionné la possibilité de contamination des eaux souterraines par les opérations de biodégradation. La proximité d'un ancien site d'enfouissement sanitaire remet en question les conclusions de l'étude.
Collection
- CUFE – Essais [1344]