Équilibre spatial : modèles de Samuelson, Isard et Joyal

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Publication date
1979Author(s)
Couillard, Léo-Paul
Abstract
Le but de ce mémoire n'était pas de dénier la valeur des modèles de Samuelson et Isard. Bien au contraire, nous cherchions ici à mettre en lumière les forces et faiblesses de ces modèles qui, même s'ils se révèlent toujours d'actualité et peu critiqués dans la littérature, n'en comportent pas moins des points discutables. Ainsi, dans un premier temps, nous nous sommes appliqués à présenter ces modèles via une approche géométrique. Puis, dans un second temps, nous avons tenté de faire ressortir les faiblesses de ces modèles néoclassiques pour l'équilibre partiel dans les échanges entre régions. En ce sens, nous avons vu que certains concepts véhiculés par les modèles de Samuelson et Isard sont aujourd'hui remis en question par plusieurs écoles de pensée économique. Notons en ce sens l'équilibre néoclassique, le caractère spatial des modèles qui se résume à une simple différenciation de prix reliée aux coûts de transport, le concept de surplus du consommateur et/ou du producteur, le processus de compensation et son concept. Nous sommes allés plus loin et nous avons constaté que l'abolition ou la transformation d'une hypothèse soutenant les modèles sous étude pouvait transformer en profondeur les conclusions du modèle visé. Ainsi, si on remplace chez Isard, l'hypothèse des coûts de transport fixes par une hypothèse où ces coûts sont variables selon le volume des échanges, le point d'équilibre à la Isard ne devient plus qu'une situation minimale dans l'optimisation des gains pouvant découler du commerce. Il en est de même chez Samuelson si on permet aux firmes de déménager vers la région où le marché est plus propice à son négoce. Enfin, dans la troisième nartie de cet ouvrage, nous avons tenté de jeter les bases pour la réalisation d'un modèle d'équilibre spatial dans les échanges plus réaliste et mieux adapté à notre époque et à nos connaissances économiques et mathématiques. Nous nous sommes donc attarder aux variables à envisager et à leur importance, aux éléments à déterminer en dehors du modèle tel le type de marché. Plus loin, nous avons abordé le rôle de l'espace et son insertion dans le modèle, le jeu des externalités, les fonctions à envisager et l'équilibre, ses conditions et la compensation. Ce mémoire, et surtout sa dernière partie aurait voulu susciter un réveil dans le secteur de la science économique qui s'attache au domaine spatial et plus précisément aux modèles d'équilibre dans les échanges. On doit garder espoir de voir une nouvelle théorie sur laquelle pourraient reposer des modèles mieux adaptés à notre époque.