Les entreprises coopératives dans la perspective de développement économique et social de la République Centrafricaine (R.C.A.)

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Publication date
1983Author(s)
Mbaïngo, Valère
Abstract
La Souveraineté politique est intimement liée à la Souveraineté économique; les deux imbriquées l'une dans l'autre, et leur évolution déterminent l'avenir d'un pays. En fait, l'accession à l'indépendance par les pays africains en général, et la République Centrafricaine (R.C.A.) en particulier, ne peut pas permettre a un pays d'être souverain quand l'économie interne est faible, peu diversifiée et entièrement dépendante de l'extérieur. C'est la situation du sous-développement. Cependant, le sous-développement est aussi fonction de deux rapports : premièrement, du rapport entre le pays et l'extérieur au niveau des échanges commerciaux inégaux et les conséquences qui en découlent, deuxièmement, du rapport entre les gouvernants et les différents agents économiques (organismes et individus) du point de vue de l'utilisation par les gouvernants des ressources générées par ces agents, et de la cohérence des politiques régissant ses rapports. À l'instar des autres pays africains, la R.C.A. au lendemain de son indépendance accorde une grande importance aux coopératives pour le développement du pays. Entre les objectifs des populations et ceux de l'État, la complémentarité avouée est de moins en moins apparente. De plus, les réalisations et les retombées ne sont pas à la hauteur des promesses des uns et des espoirs des autres. L'utilisation que l'état fait des coopératives limite énormément ses possibilités d'expansion, son efficacité à servir d'instruments de développement. L'étude est, en quelque sorte, le bilan des vingt (20) années d'existence de cette expérience coopérative. Pour compléter ce travail, l'auteur a effectué une recherche sur le terrain en R.C.A. de la fin juin à la mi-août 1982. Ce séjour a permis de compléter les recherches documentaires, de prendre des contacts avec des planteurs de café membres des coopératives. L'occasion a été donnée à l'auteur de participer au séminaire du 20 au 29 juillet réunissant à Bangui, les présidents, directeurs et comptables des coopératives de café et les responsables des organismes de soutien. En plus d'assister à quelques séances d'animation de nouvelles coopératives, l'auteur a rencontré quelques groupes populaires qui l'ont instruit de leur mécanisme de fonctionnement, et des problèmes rencontrés. Tous ces contacts ont permis d'enrichir la présente étude qui se veut un essai de contribution à l'éclaircissement de la situation des coopératives en R.C.A. et s'inscrit dans une critique constructive pour l'avenir de ce type d'entreprise afin qu'elle trouve un terrain favorable lui permettant de jouer son rôle dans le développement du pays.
Collection
- IRECUS – Essais [189]