Corrélation entre les besoins des jeunes et les objectifs pastoraux : pour une théologie du jeu

Abstract

Parmi les principaux embarras qui m'ont poussé à faire ce travail, il y a en premier lieu le fait qu'il faut un minimum de conditions pour s'assurer qu'un projet soit en oeuvre. Or, parmi ces conditions, certaines sont embarrassantes parce qu'elles apparaissent comme des concessions: d'où un remords de "flirt", de "laisser-aller", de "concession". En deuxième lieu, lors de la réalisation des projets,les critères de satisfaction de l'animateur et des jeunes ne sont pas les mêmes: pour l'animateur, le projet est un succès à cause de tel point tandis que ce dernier est considéré comme négligeable par les jeunes eux-mêmes. C'est comme quelqu'un qui voudrait provoquer la débâcle d'une rivière mais les effets reconnus par ses concitoyens sont axés sur le spectacle de l'inondation des rives et du fracas des glaces. Enfin, un dernier embarras provient du fait que l'évaluation de l'année, du point de vue de la pastorale, constate que la signification, objectif cher à la pastorale est un parent pauvre; il apparaît que cet objectif est difficile à mettre en concrétitude: on aboutit souvent à des "flops" ou bien on pèche par omission. C'est pourquoi j'ai décidé de cerner mon sujet dans cette ligne: s'il y a embarras, c'est peut-être que les objectifs des projets pastoraux correspondent plus ou moins aux besoins des jeunes; c'est peut-être aussi que les objectifs pastoraux sont mal ajustés aux besoins des jeunes. Il s'agirait alors de mettre en corrélation les objectifs et les besoins tels que perçus et en tirer les conséquences nécessaires. Tel est l'objet du présent travail.