Le chômage en tant que préoccupation majeure reliée au problème du développement

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Publication date
1974Author(s)
Kabongo, Kipoy
Abstract
Notre sujet de mémoire se situe dans un aspect particulier de l'histoire de la pensée économique. Il s’agit d’ausculter l’essence de la préoccupation du chômage et de considérer son évolution dans la littérature économique consacrée aux pays sous-développés. Si vous discutez de ce problème avec vos relations, vous constaterez, dès le départ, une diversité dans les explications qui sont formulées: pour les uns, le terme chômage se confond avec les statistiques des taux des personnes sans aucun emploi, publiées mensuellement par le Fonds monétaire international, pour d’autres, son ampleur se caractérise par la pénurie quasi totale d'emplois qui règne dans ces pays; pour un troisième groupe, le chômage est synonyme de pauvreté et il est difficile d'avancer un chiffre bien précis ou d'offrir une solution facile pour résoudre le problème. D’autre part, tout en affirmant que plus de 75 millions de personnes dans le Tiers-Monde sont en chômage, Robert d’A. Shaw et Paul Laudicina estiment que cela représente seulement la face d'un iceberg1. En fait, le terme "chômage", dans les pays pauvres, couvre tout un ensemble de notions qui le différencient de l'expression courante dans les pays industrialisés de l'Occident. Dans son historicité, il évoque d'abord une situation dans laquelle il y a une sous-utilisation généralisée de la main-d’œuvre. Il exprime et reflète, du point de vue social, une situation dans laquelle des milliers de personnes vivent en marge du développement.