Abstract
Si trois textes d’Anne Hébert ont été adaptés à l’écran, il s’agit d’expliquer les raisons
de l’intérêt de Claude Jutra, d’Yves Simoneau et de Simon Lavoie pour ces derniers en
particulier. L’analyse thématique et stylistique des nombreux bruits et voix dans les hypotextes
démontrera qu’ils les transmuent en poèmes, au potentiel hautement adaptatif. À partir de cette
première analyse, nous verrons comment les hyperfilms transcréent ces phénomènes, parfois
littéralement, parfois en se détachant dramatiquement de l’original. L’analyse de la bande-son
sera particulièrement édifiante, car, alors que nous observons une quasi-absence de musiques
d’écran, se multiplient à l’infini des enregistrements en tous genres (acouphènes, cris d’oiseaux,
cataractes) qui forcent le spectateur à réinterpréter ces textes phares, à parcourir des sentiers
jusque-là inexplorés.