Recombinaison à haute fréquence dans des cellules de mammifère

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Date de publication
1989Auteur(s)
St-Onge, Luc
Résumé
Afin de définir le mécanisme par lequel les antigènes grand T des papovavirus induisent la recombinaison dans les cellules de mammifère, nous avons conçu un système qui permet d'étudier la recombinaison homologue qui a lieu entre deux copies défectueuses du gène T moyen du virus du polyome. Les copies du gène sont situées à proximité l'une de l'autre sur un même chromosome dans des cellules de rat. Une recombinaison intramoléculaire entre les séquences homologues des gènes défectueux reconstitue un gène intact, capable de convertir les cellules au phénotype transformé. La reconstitution d'un gène T moyen fonctionnel par recombinaison spontanée se produit à une fréquence inférieure à 2 x 10-7 événement par génération cellulaire. L'introduction de l'antigène grand T du virus du polyome dans les cellules provoque de la recombinaison à une fréquence de 10-2 par génération. Cette recombinaison est indépendante de l'amplification des séquences virales. L'antigène grand T de SV40 induit aussi de la recombinaison à haute fréquence malgré le fait qu'il ne puisse pas initier la réplication de l'ADN de polyome. Toutes les cellules transformées par SV40 possèdent des séquences virales recombinées caractéristiques d'un échange inégal entre chromatides soeurs. Cependant, nos résultats n'appuient pas un tel mécanisme de recombinaison. Nous proposons un modèle de recombinaison non-conservateur impliquant un mauvais appariement des brins entre les deux copies du gène T moyen.