Un facteur contextuel sous influence ou les pièges de la pertinence : Canadian Foundation for Children, Youth and the Law

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Date de publication
2005-2006Auteur(s)
Hardy-Dussault, Marianne
Sujet(s)
Facteur contextuelRésumé
Selon la Cour suprême, l’article 43 du Code criminel, qui permet aux parents et aux instituteurs d’employer une force raisonnable en vue de corriger les enfants dont ils ont la charge, ne porte aucunement atteinte à la dignité de ces derniers. Ces enfants jouissent d’une protection moindre que celle généralement offerte aux adultes, mais on doit néanmoins comprendre que cette différence de traitement révèle en fait une considération égale. Dans la décision en titre, le facteur de correspondance aura suffit pour que la majorité parvienne à cette conclusion contestable. Dans le présent commentaire d’arrêt, l’auteur entend établir que dans Canadian Foundation for Children, Youth and the Law c. Canada (P. G.), ce facteur contextuel qui, à l’origine, visait à promouvoir l’égalité réelle par opposition à l’égalité formelle, sert de toutes autres fins. Détourné de son objectif premier, le facteur de correspondance compromet la séparation analytique des articles 15(1) et 1 de la Charte canadienne des droits et libertés en véhiculant l’idée que l’égalité ne saurait exister indépendamment des objectifs législatifs et, par conséquent, des distinctions perçues comme étant pertinentes. Prenant comme point de départ l’application du facteur de correspondance dans cette décision controversée, l’auteur entend démontrer que ce facteur peut et doit être reformulé de façon à ce que l’esprit de l’article 15(1) de la Charte soit respecté. Abstract: According to the Supreme Court, section 43 of the Criminal Code, which provides that parents and teachers may use reasonable force in correcting a child without facing criminal charges, does not offend the child’s dignity. While children may not enjoy the same protection generally afforded adults, it must be understood that this difference in treatment is not based on a notion of lesser consideration for them. The correspondence factor invoked by the majority of the Court in the decision under discussion has enabled it to arrive at this somewhat questionable conclusion. In the present comment, the writer attempts to demonstrate that in Canadian Foundation for Children, Youth and the Law case, this contextual factor originally intended to promote substantive equality as opposed to formal equality, in reality attains less lofty goals. Because it is diverted from its primary purpose, the correspondence factor actually compromises the analytical separation of sections 15(1) and 1 of the Canadian Charter of Rights and Freedoms by conveying the notion that equality cannot exist independently of legislative objectives and consequently of distinctions perceived as relevant. By taking the correspondence factor as a starting point, the writer seeks to establish that it can and should be reformulated to respect the spirit of section 15(1) of the Charter.
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