Plans stratégiques d'intervention pour la gestion des espèces exotiques envahissantes identifiées prioritaires dans la zone périphérique du parc national du Mont-Orford

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Publication date
2017Author(s)
Pomerleau, Geneviève
Subject
Plante envahissanteAbstract
La problématique des espèces exotiques envahissantes a été identifiée comme un enjeu principal et le premier chantier de travail du comité de la zone périphérique du parc national du Mont-Orford. L’objectif principal de cet essai venait en appui à cette démarche en proposant des plans stratégiques d’intervention pour cinq espèces prioritaires. Pour y arriver, le premier objectif spécifique ciblait la réalisation d’une analyse multicritère semi-quantitative sur vingt espèces présentes ou susceptibles de se retrouver dans la zone périphérique afin d’établir un ordre de priorité. Les critères constituant cet outil de priorisation ont été sélectionnés suite à une revue bibliographique des principales caractéristiques des espèces exotiques envahissantes. Outre la probabilité de l’espèce de se retrouver sur le territoire à l’étude, les autres impacts environnementaux évalués étaient le niveau de nuisance de l’espèce sur le fonctionnement des écosystèmes et la biodiversité, de même que la vulnérabilité des habitats à l’envahissement. Certaines espèces exotiques envahissantes une fois bien implantées peuvent être très difficiles à gérer. Un des critères socio-économiques portait sur la faisabilité d’éradication tandis qu’un autre évaluait les coûts liés à leur gestion. L’analyse s’est intéressée également au niveau de nuisance des espèces sur les activités agroforestières, les activités liées au tourisme et aux loisirs, la perte de valeur des propriétés, ainsi que sur les impacts potentiels sur la santé humaine. Des vingt espèces analysées et pondérées, cinq espèces ayant obtenu le plus haut pointage ont été retenues. Il s’agit en ordre décroissant du myriophylle à épi, de la renouée du Japon, du nerprun bourdaine, de la berce du Caucase et du roseau commun. Les deuxièmes et troisièmes objectifs spécifiques visaient, de façon complémentaire, l’élaboration des plans stratégiques d’intervention. Tout d’abord, une revue des connaissances sur les cinq espèces prioritaires a été réalisée afin de cibler des actions à court, moyen et long terme. Dans un même temps, les principaux modes de gestion ont été analysés afin d’identifier les meilleures pratiques. Afin d’outiller le comité et les différents intervenants de la zone périphérique dans la mise en œuvre des plans stratégiques d’intervention, des recommandations ont été formulées. Globalement, il est primordial que la priorité d’actions à court terme soit ciblée au niveau de la prévention et de la détection précoce des espèces sur le territoire. La prévention doit inclure une mise à niveau et une harmonisation réglementaire à l’échelle régionale et, selon l’espèce, des mesures telles que l’inspection des bateaux et la revégétalisation des milieux perturbés. Une campagne d’information au public, des inventaires et la formation des intervenants à l’identification des espèces sont les alliés d’une détection précoce et d’une intervention rapide. Devant des colonies existantes, la priorisation des interventions doit cibler les territoires protégés, les colonies satellites et les fronts d’invasion. Enfin, une meilleure gestion de la problématique doit passer par une concertation et une coordination régionale, en identifiant des porteurs de dossiers. Mais surtout, à l’instar de l’initiative ontarienne, le gouvernement du Québec devra se doter d’une loi provinciale afin d’offrir un cadre réglementaire et financier assurant une coordination à l’échelle provinciale et supporter les actions d’éradication et les activités de recherche.
Collection
- CUFE – Essais [1345]
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