dc.description.abstract | Résumé: Des études americaines sont venues jeter un éclairage troublant sur l'état de la responsabilité médicale: la grande majorité des victimes iatrogéniques ne se manifeste jamais. Tout indique que la situation est probablement la même au Québec. En extrapolant pour le Québec, on peut estimer qu'environ 9 000 personnes sont bon an, mal an, les victimes de soins négligents. Or, l 'Association canadienne de protection médicale (ACPM) n 'indemnise qu 'une centaine de Québécois par année. Comment expliquer un tel écart ? Paradoxalement, la méfiance et le scepticisme de la profession médicale à l'endroit de notre système médico-légal vont en croissant. Le défi d 'une éventuelle réforme consisterait donc à permettre à un plus grand nombre de victimes d 'intenter un recours tout en préconisant un mode de traitement des réclamations qui ne soit pas si pénible et traumatisant pour le corps médical. Par ailleurs, la pratique médicale a beaucoup évolué au cours des dernières années et le médecin a de moins en moins de contrôle sur la dispensation des soins. Il se voit imposer pêle-mêle équipes pluridisciplinaires, règles de soin et consignes administratives. C 'est véritablement l'ère de l'entreprise globale de soins et cette réalité commence à s'imposer en droit médical. Il y a peut-être là une avenue de réforme qui puisse satisfaire à la fois les processus d 'assurance-responsabilité et d 'assurance-qualité. La médecine ne s'en portera que mieux.||Abstract: Studies from the USA on the status of malpractice are worrisome: most of the patients injuried while under medical care do not manifest themselves. In all likelihood the situation is the same in Quebec. By adjusting their figures for Quebec, 9 000 people are injuried every year while only a few -probably less than a hundred- get some sort of compensation from the Canadian Medical Protection Association (ACPM). It is hard to understand such a gap. The medical community should be relieved but instead of this it seems their mood is at an all-time law with many of their members who seem to have lost all confidence in the process. Any new reform would consequently have to focus on raising more claims from the patients while smothering the trauma and scars that malpractice claims stir up among the doctors. At the same time, it is a well-known fact that the medical practice has changed considerably in the fast 15 or 20 years. The physicians have much less of a say nowadays and they have to learn to do with multidisciplinary teams, administrative orders and medical protocols. The hospital as an enterprise dispensing care is now a reality and this concept is starting to make its way in the medico-legal arena. This might represent the best way to accomodate both the claims processing and the quality-care approach. Malpractice needs not necessarily be bad for medicine. | |