Impact d'un modèle d'intervention sur les élèves en mathématique d'appoint au collégial

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Publication date
1992Author(s)
Hébert, Paul
Abstract
Nous nous intéressons au problème des échecs et des abandons dans les cours d'appoint en mathématique au collégial. Nous avons recensé des causes à ce problème comme l'anxiété et les comportements d'étude. À partir des fondements ou des théories que nous décrivons dans le mémoire ainsi que des solutions déjà expérimentées au niveau collégial, nous avons modifié la solution qui avait déjà été expérimentée au cégep André-Laurendeau. Ce modèle respecte les rythmes individuels d'apprentissage et demande à l'élève d'atteindre un seuil élevé de maîtrise sur une partie du cours avant de passer à la partie suivante. L'élève a droit à plusieurs essais pour réussir une partie du cours en ayant du feed-back entre chaque essai. De plus, il peut prendre deux sessions, celles de l'automne et d'hiver, pour réussir le cours. Nous voulons mesurer l'impact de TRAD-IND, notre modèle d'intervention, sur la réussite des élèves en mathématique, sur leur anxiété face à la mathématique, sur leurs comportements d'étude en mathématique et sur leurs croyances irréalistes entretenues à l'égard de la mathématique. Nous travaillons avec des groupes captifs, c'est-à-dire déterminés par les contraintes de la fabrication des horaires. Le protocole expérimental est du type quasi-expérimental avec deux groupes expérimentaux ayant chacun un traitement différent et un groupe contrôle. À cause des groupes captifs et des problèmes dus au choix du moment pour passer les tests, nous ne pouvons rigoureusement ni infirmer, ni confirmer nos hypothèses. D'autre part, nous avons constaté que les professeurs et les élèves sont, en général, satisfaits de ce modèle d'intervention pour le cours d'appoint. Indiquons qu'avant, les professeurs ne choisissaient pas ce cours lors du choix de tâche et que maintenant, la demande dépasse le nombre de groupes. Malgré cette impasse statistique et comme le ferait tout enseignant qui essaie de nouvelles stratégies, nous avons quand même évalué notre démarche de recherche. Nous sommes arrivés aux constatations suivantes. Nous devrions faire passer aux élèves les post-tests vers la septième semaine de cours pour avoir de l'information sur ceux qui abandonnent ou échouent, et vers la treizième semaine, afin de pouvoir comparer les résultats du groupe contrôle avec ceux du groupe expérimental. Nous nous interrogeons sur la validité du score global pour les croyances irréalistes. Nous aimerions avoir un test sur la dimension cognitive plutôt qu'émotive de l'anxiété. Les résumés et les schémas de chaque module nous sembleraient plus efficaces si les élèves devaient répondre verbalement à des questions sur ces objets afin de pouvoir s'inscrire à un examen. Nous devrions tenir compte des résultats antérieurs pour faire l'analyse des résultats. Nous croyons que la motivation, la métacognition, les stratégies de résolution de problèmes des élèves et les attitudes des professeurs jouent un rôle important et seraient à considérer lors d'une nouvelle expérimentation du modèle. De plus, les résultats pour les variables sur l'anxiété, les comportements d'étude et les croyances irréalistes n'ont pas varié beaucoup du prétest au post-test. Nous devrions reconsidérer la pertinence de ces variables ou le choix des instruments pour les mesurer. Nous avons travaillé, comme il est de coutume en Éducation, avec des statistiques paramétriques mais il nous semblerait plus valable, avec des petits groupes captifs et toutes les variables qui interviennent, d'utiliser des statistiques non-paramétriques de rangs ou dites robustes et permettre ainsi à plus de professeurs de s'initier à la recherche avec leurs groupes réguliers. En résumé, nous devons considérer cet essai comme une pré-expérimentation et refaire l'expérimentation en tenant compte des différentes constatations mentionnées dans le mémoire.
Collection
- Éducation – Mémoires [887]