Le statut socio-économique de l'écrivain au Québec de 1832 à 1900

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Publication date
1993Author(s)
Mativat, Daniel
Abstract
Les anciens manuels d'histoire littéraire et la critique traditionnelle ont souvent tenu des discours assez durs sur Les écrivains du siècle dernier. Mgr. Camille Roy, par exemple, les accusait carrément d'avoir "manqué de souffle, d'idées et de persévérance" et d'être devenus au contact d'un milieu ignorant et intoxiqué par le matérialisme américain "des esprits utilitaires et pratiques (...) intellectuellement paresseux". Quant à Auguste Viatte, il n'est pas plus tendre quand il les traite tour à tour de "colonisés intellectuels (...) souffrant de complexe d'infériorité ", "d'écoliers très jeunes envers qui l'on éprouverait beaucoup d'indulgence si plus tard ils avaient fait mieux" ou encore de génération aussi "conformiste" qu' "ignare" et aussi éloignée de nous que "si nous parlions du haut Moyen Âge". Même sévérité chez Samuel Baillargeon et Gérald Tougas qui voient en eux ou bien "des auteurs microscopiques" ayant laissé des textes qui sont "des reliques de famille plus que des richesses littéraires" ou bien "des plumitifs"…